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Croisière randonnées au Spitzberg

Publié le par Jean Paquet

Spitzberg :

Le Spizberg est l'île principale de l'archipel du Svalbard. Le Svalbard est couvert à 60% par la glace. Plus de 2650 glaciers représentent un volume de 7000 km3 de glace. C'est un espace de contemplation de la nature dans tout ce qu'elle a de plus extrême : le froid, l'immensité, la solitude, le jour perpétuel, la nuit perpétuelle.

Samedi 25 juillet 2015 : départ de Paris à destination de Oslo. Nuit à l'hôtel Radisson Park à quelques centaines de mètres du terminal.

Dimanche 26 juillet : superbe buffet scandinave pour le petit déjeuner. Vol Oslo-Tromso, débarquement pour un contrôle d'identité avant le vol pour le Svalbard. Le Svalbard est un territoire qui depuis le traité de Versailles en 1920, est une entité placée sous l'autorité norvégienne mais ou les 40 nationalités signataires du traité ont des droits identiques. Les activités sur l'archipel sont très limitées et fortement encadrées en vue de la protection de la nature. Arrivée à l'aéroport de Longyearbyen sur l'île du Spitzberg à 14h. La piste de l'aéroport longe la mer et juste derrière sont les montagnes enneigées. En 5 minutes de bus j'arrive au port Bykaia. J'y trouve une demi douzaine de voiliers et un petit paquebot de croisière. Le voilier "Algol" sur lequel je vais passer les deux prochaines semaines est à quai. Accueil par Jean-Baptiste, le Capitaine, Hubert, le second et Anne un passagère arrivée en avance. Je fais connaissance avec les autres passagers Cécile et Bruno, Fabienne, Daniel et Pierre, Collette et Marc, Brigitte. Installation à bord, je partage une minuscule cabine à deux couchettes superposées avec Pierre. Visite de la ville de Longyearbyen (2000 habitants). Malgré les maisons colorées la ville est très triste. Les activités sont une mine de charbon qui alimente la centrale électrique, une importante université et surtout le tourisme. Achat de cartes postales dans l'unique supermarché. L'ours est omniprésent sur tout le Spitzberg et en hiver, il lui arrive de venir en ville. Les habitants circulent alors armés. L'entrée du bureau de poste indique une interdiction d'entrer avec son arme ! A l'entrée de l'église se trouve une armoire pour déposer son arme ...

Ballade à pied sur le bord de mer. Rencontre d'un groupe d'une quarantaine d'oies bernaches nonnettes avec leurs poussins. Une zone marécageuse est envahie par des linaigrettes. Très nombreuses sternes arctiques. Chenil avec un grand nombre de chiens de traîneau. Sur la route passage d'un traîneau à roulettes tiré par des chiens. En sortie de ville un panneau indique "attention aux ours" cela nous mets directement dans l'ambiance polaire. Le Svalbard héberge plus d'ours que d'habitants!

La ville est équipée d'une boîte aux lettres géante, pour le Père Noël. Il ne doit être pas très loin avec ses rennes.

Douche chaude dans le bâtiment de la capitainerie. Je profite du wifi disponible ici pour avoir un dernier contact avec la famille.

Apéritif et dîner à bord.

Répartition des tours de service (vaisselle ...)

Explication des règles de vie à bord : une seule douche pendant les 2 semaines...

Première nuit sous le soleil de minuit. (il faudra attendre le 23 août pour que le soleil commence à se coucher pendant quelques minutes, puis le 20 septembre ce sera la nuit perpétuelle). A minuit le soleil est au nord, à midi il est au sud. Je découvre la splendeur de cette lumière polaire.

Lundi 27 juillet. Réveil à 7h30. Température voisine de 10 °C (en juillet la moyenne est de 6°C et le maximum observé est de 15,9°C). Visite du musée du Svalbard. Très bonne introduction à la faune et à l'histoire du Svalbard. Achats au supermarché de fromage norvégien au caramel et de pastis pour l'apéro.

Déjeuner à bord et départ au moteur sous un soleil magnifique. Au bout d'environ une heure navigation au moteur et yankee puis deux heures plus tard arrêt du moteur et on hisse la grand voile. Très nombreux oiseaux pendant toute la navigation. Rappel du vocabulaire du gréement. Arrivée à Ymerbukta au pied du glacier Esmarkbreen. Superbe glacier qui plonge dans la mer. L'éclairage du soleil sur le glacier offre un spectacle magnifique. Sternes, guillemots, ... Le mouillage prends pas mal de temps il faut nous y reprendre à quatre fois avant que l'ancre s'accroche.

Apéritif dans le carré sous le bruit d'un vent incroyable. Nuit au calme.

Mardi 28 juillet

Départ au moteur puis rapidement ajout de la trinquette arrêt du moteur ajout du Yankee puis de la grand-voile. Navigation sous un temps très gris, le vent sera très variable tout au long de la journée. Démonstration Sécurité : gilet, longe, ligne de vie ... Explication des règles de déplacement à terre : Pas de débarquement si présence d'ours à proximité, débarquement en premier du guide armé, marche groupée autour du guide, ne jamais franchir un crête avant le guide ...

Dans l'après-midi petite pluie. Navigation. Entre l'île du Prince Charles et le Spitzberg. Passage du fou (Seulement 4 mètres de profondeur).

J'apprends à jouer à deux nouveaux jeux de cartes le président et le six qui prends (deux jeux de stratégie).

Arrivée à 20h30 à Engelsbukta au pied du glacier Confortlessbreen.

Mercredi 29 juillet :

Beau temps, pas de vent. Départ au moteur. Nous passons devant une colonie de six phoques avachis sur de petits rochers.

Passage devant le glacier du 14 juillet. Déjeuner à bord alors que nous naviguons dans l'entrée de la baie de la Croix, au milieu de glaçons qui deviennent de plus en plus nombreux au fur et à mesure que nous avançons vers le fond la baie ou se trouve le gigantesque glacier Lilliehookbreen qui plonge dans la mer sur un front de 8 km de large. Mouillage dans l'anse Signehamna juste avant le glacier.

Première descente à terre pour une randonnée de 3 heures. Nous débarquons en zodiac accompagnés par Jean Baptiste armé d'un fusil en cas d'attaque par un ours. Nous découvrons la végétation de la toundra. Nombreuses traces la présence animale bois et poils de renne, crottes de lièvre. Nous sommes attaqués par un labbe.

Jeudi 30 juillet :

Aujourd'hui avec mon co-equipier Pierre nous sommes de service, c'est à dire de corvée pour mettre la table, aider le chef à la préparation et repas et faire la vaisselle.

Départ au moteur en direction du front de glace de Lilliehookbreen. La navigation se fait d'abord en eau libre puis avec plus en plus de glaçons flottants. Sans aucun repère, nous n'avons aucune idée des distances. Nous nous arrêtons alors que j'ai l'impression d'être à 100 mètres du glacier, en réalité nous sommes à 400 mètres. La falaise de glace est impressionnante. Des pans de glace se brisent dans un vacarme impressionnant. Le minuscule bateau que nous avions aperçu de loin est en fait un paquebot de 80 mètres. Jean-Baptiste nous propose de deviner la hauteur de la falaise de glace en un point précis, celui qui trouve la valeur la plus proche de la réalité aura la part de mousse au chocolat de celui qui aura la valeur la plus éloignée. Je parie sur 89 mètres. Les paris s'étalent entre 38 et 247 mètres. La réalité après mesure au sextant et calcul est de 65 mètres (nous sommes à 1074 mètres du pied de la falaise et l'angle est de 3 degrés 21 minutes et demi). Le point choisi n'est pas le plus haut, l'épaisseur maximum au-dessus du niveau de la mer doit être supérieure à 100 mètres.

Après une longue observation de ce front de glace spectaculaire, nous partons vers la baie du 14 juillet.

Le baromètre remonte et le ciel devient de plus en plus bleu. Après le repas débarquement, en suivant la bande de terre à gauche du glacier nous observons trois rennes, un groupe d'oies bernaches, des milliers de mouettes tridactyles qui nichent dans la falaise, et quelques labbes dont un avec son poussin.

Ensuite nous marchons tout près du front du glacier. Retour à bord, il est 21 heures, le temps continue à s'améliorer, et c'est sous un superbe soleil que nous allons chercher des glaçons sur un iceberg. Nous prenons l'apéritif sur le pont. Puis le dîner et nous attendons minuit pour profiter de cette météo très favorable pour faire de splendides photos du soleil de minuit sur le glacier du 14 juillet (appelé ainsi en l'honneur de la fête nationale française à l'occasion des expeditions du Prince de Monaco). Le glacier vêle abondamment, la glace se brise en milliers de fragments qui forment une "soupe", le brash et en petits icebergs.

Vendredi 31 juillet :

Au réveil le ciel est totalement bleu. Pas un nuage. Navigation au moteur. Nous passons le cap Mitra, puis remontons vers le nord en direction de la baie de la Madeleine, nommée d'après Sainte Madeleine, la patronne des baleiniers, 8 heures de navigation au moteur, je barre pendant une petite heure, sur une mer plate. Séance de "bronzage" sur le pont, lecture, traitement des photos, sieste. Je n'arrive pas à photographier en gros plan les macareux qui sont très rapides. Arrivée à Magdalena bay un des lieu historiques du Spitzgerg qui accueille des croisières depuis 1870. Onze langues glaciaires principales se jettent dans la baie. Avec Algol nous approchons au plus près le glacier principal. Le froid est de plus en plus intense au fur et à mesure que nous approchons du front de glace qui est d'ailleurs à l'ombre. On s'imagine ce lieu où tout est froid et inerte, enveloppé d'un silence profond, eh bien! C'est tout le contraire. En ce jour d'été, le dégel provoque un incroyable vacarme craquements, effondrements de blocs de glace qui tombent dans la mer avec un fracas épouvantable en générant de grosses vagues, les blocs s'entrechoquent. C'est puissant, terrible et magnifique.

Un bateau d'expédition russe et un paquebot Hurtigen le "Fram" sont au mouillage. Le Fram débarque ce soir les passagers, nous serons tranquilles demain pour notre grande randonnée à terre.

Samedi 1er août :

Départ à 10 heures pour 5 heures de randonnée et pique-nique au pied du glacier Gullybreen. Une plaque mémorial aux marins et chasseurs de baleine morts entre 1600 et 1750. Plusieurs tombés sont présentes. Phoque, labbe, mouettes tridactyles, goéland, sterne arctique, bernache nonnette, eider. Les sternes nous attaquent par des vols en piqué. Température incroyable 14°C à l'ombre. Le glacier fond très rapidement, un torrent très abondant nous empêche de nous approcher au plus près du glacier principal. Aux abords du torrent les alluvions forment une boue dans laquelle les intrépides qui avancent trop, s'enfoncent.

Départ au moteur, pour 3 heures de navigation en zig-zag entre les îles.

Mouillage entre Amsterdamoya et Danskoya.

Nous avons épuisé le stock de pain, Jean-Baptiste se transforme en boulanger.

Ce soir notre consommation d'eau douce ayant été raisonnable (nous avons 800 litres pour 12 personnes pendant 12 jours), nous sommes autorisés à prendre une très rapide douche chaude. C'est un grand plaisir.

Dîner royal avec rôti de renne, sauce à l'ail, haricots verts, pommes de terres rissolées et poires belle Hélène.

Dimanche 2 août :

Le temps est toujours au grand beau, pas de vent et la température est de 14 °C. Accostage en Zodiac sur Amsterdamoya à Smeerenburg un ancien village hollandais pour la chasse à la baleine (1617 - 1642). Il y avait jusqu'à 250 bateaux chaque été et 750 baleines étaient tuées. Il reste sur la plage deux fours à fondre la graisse. La plage est encombrée de bois flotté et de détritus variés apportés par la mer, essentiellement des cordages, filets et divers objets en plastique. Nous participons à l'opération propreté de Svalbard. En dix minutes nous remplissons deux sacs de 100 litres en dix minutes !

A quelques mètres de notre lieu de débarquement, nous remarquons dans la terre humide des traces bien nettes de patte d'ours. La taille de l'empreinte est impressionnante, les pattes de l'ours blanc sont très larges pour ne pas s'enfoncer dans la neige, elles présentent des doigts semi-palmés et des coussinets.

Après environ 45 minutes de marche le long de la côte, nous arrivons à la plage de sable fin ou sont avachis une douzaine de morses, deux individus nagent en mer et un troisième, un vieux mâle, s'ébroue pendant plus d'un quart d'heure dans l'eau. Ensuite il se hisse péniblement sur la plage, deux ou trois pas ou plutôt glissements puis il s'affale reprends longuement son souffle avant de progresser de nouveau de deux ou trois mètres. Le groupe principal (11 femelles et un Mâle) reste avachi pendant toute l'heure de notre observation. Ils soufflent et meuglent bruyamment.

Retour au bateau en Zodiac observation d'un phoque.

Départ au moteur observation d'une baleine à bosse qui s'approche à quelques mètres du bateau.

Arrivée pour le mouillage de midi, dans la magnifique baie du glacier Svotjordbreen.

Point maxi au nord de notre croisière nous atteignons 79 degrés 47,29 minutes. Nous sommes à 1133 km du pôle nord.

De très nombreux pétrels fulmar tournent autour du bateau ou bien décollent très péniblement lorsque nous arrivons a proximité. Ils semblent marcher sur l'eau avant de réussir à s'élever dans les airs.

La baie est très encombrée par les glaces. Le paysage est le plus beau de toute notre croisière. Après le repas nous commençons notre voyage de retour vers le sud. Dans le Smeerenburgfjorden (un fjord de 20 km de long sur 4 km de large), nous rencontrons deux baleines à bosse qui tournent autour de notre voilier. Un phoque, et comme d'habitude de nombreux macareux et guillemots.

Mouillage pour la nuit à Bjornhamma.

Lundi 3 août :

Toujours le grand bleu, absence totale de vent, température très agréable. Débarquement pour une heure de petite randonnée autour de la cabane des Rangers de Bjornhamma. L'eau de la baie est pleine de crevettes et de petites méduses roses et transparentes. A terre nous trouvons une vertèbre de baleine, plus loin, une mâchoire d'ours. La cabane, toute en bois, est particulièrement photogénique, ses minuscules fenêtres sont occultées par des planchettes retenues par des loquets. Près de la cabane se trouve encore une baleinière caractéristique des embarcations utilisées jusqu'au XVIII ème siècle.

Départ au moteur sur une mer d'huile. De nouveau Préparation de pain. Grosse journée de huit heures de navigation au moteur. En fin de journée très léger vent. La température baisse fortement.

Baie du Roi 22 km de long, 4 à 6 km de large , le glacier du Roi est surmonté par les "trois couronnes" Nora, Svéa et Dana nommées en l'honneur des trois royaumes de Scandinavie. Ce sont trois sommets dont la pointe est une roche plus sombre en forme de pointe de diamant. Le glacier principal situe au fond de la baie avance de un mètre par jour, il engendre une grande quantité d'icebergs. A terre se trouve une importante station de recherches scientifiques (11 nations) : Ny-Alesund.

Mouillage au lieu-dit "Ny-London"

Mardi 4 août :

Temps gris, aucun vent. Nous débarquons à London sur l'île de Blomstrand. En 1911 les anglais ont installé ici 1km de voie ferrée, des grues, des machines à vapeur pour extraire le marbre. Très rapidement l'exploitation cesse car le marbre se fissure avec le gel. Nous pouvons aujourd'hui observer restes de machines à vapeur, de grue ...

Nous partons pour une randonnée de 7 heures jusqu'au sommet de l'île à 383 mètres. Dans la partie basse de l'île la végétation est de type toundra. Il est impossible de faire plus de trois pas sans trouver au sol des traces de la vie animale : crottes de lapin, de renne, plumes, ossements, bois de renne...

Nous rencontrons 4 rennes dont deux qui sont sur un névé et qui se laissent approcher à environ 30 mètres. Des labbes, des sternes, ... L'ours peut se trouver absolument partout, derrière un rocher, au sommet d'une colline ... Il ne se passa pas 5 minutes que je ne pense à lui et que n'inspectent l'horizon et les éboulis à la recherche d'une tâche claire.

En de nombreux endroits nous observons le phénomène de cryo-expulsion qui génère des cercles de pierres.

La vue du sommet est fabuleuse sur glaciers, mer avec les icebergs ...

Pique-nique au sommet.

Soirée à bord, à Ny-london, avec un nouveau jeu de cartes, une variante du rami ou l'on peut acheter des cartes.

Mercredi 5 août :

Appareillage au moteur en direction du glacier du Roi. Dès le départ grand nettoyage du pont et de l'intérieur du bateau. Assez fort vent de pleine face, l'approche du glacier est réfrigérante ! Je m'habille avec le maximum de couches, les moufles ... Le temps est très gris. Le glacier est très impressionnant nous nous en approchons à 500 mètres. C'est l'un des plus majestueux du Spitzberg, par endroit le front dépasse 60 mètres de hauteur. Beaucoup de glace bleue témoigne de chutes de glaces récentes. La baie est encombrée de brash et d'icebergs. Nous contournons la petite île de Blomstrand sur laquelle nous avons randonné hier, sur le flanc d'une colline nous apercevons au lointain un ours qui rapidement disparaît derrière la crête. Nous poursuivons notre trajet en longeant la côte et en contournant une pointe, nous retrouvons notre ours qui cette fois ci est plus près de la côte. Il est d'abord dans le rochers, puis il pars s'installer sur un névé après une courte pose il repars dans un pierrier en direction des hauteurs de la falaise. Les photographes s'en donnent à cœur joie.

Poursuite de la longue navigation au moteur. En fin d'après-midi pluie. Arrivée à 20h15 au mouillage dans la baie Selvågen sur l'île du Prince Charles.

Jeudi 6 août :

Au réveil le temps est toujours très gris, la pluie a cessé, je vent du sud est assez fort. Le vent de pleine face, nous oblige à continuer la navigation au moteur. Nous observons depuis "Algol" deux très gros morses à la pointe Poolpynten. La houle devient de plus en plus forte, la préparation du déjeuner est très sportive, Pierre sent venir le mal de mer et monte avec son père sur le pont tandis que nous nous cramponnons à la table pour avaler notre repas. Le bateau danse au point ou l'équipe de vaisselle déclare forfait. Je passe au bac et je fais toute la vaisselle, trois personnes se dévouent pour l'essuyage. Il y a encore 4 à 5 heures de navigation que faire sur ce bateau secoué violemment par la houle? Je me décide pour la sieste. Deux bonnes heures dans ma couchette me font le plus grand bien d'autant plus que au réveil, la houle s'est assagie.

Mouillage à Trygghamna.

Vendredi 7 août :

Temps gris, 5°C. Nous déplaçons le mouillage sur l'autre côté de Trygghamna afin d'accoster sur une plage de galets près de la cabane des gardes du parc national. Une grande colonie de mouettes est sur la plage. Deux gardes vivent ici depuis 7 semaines dans une petite cabane en bois, après demain ils partent, la saison touristique se termine déjà.

Nous longeons la mer, randonnée de quatre heures. Une famille d'eiders nage calmement en mer. Un bruant des neiges se camoufle dans les rochers. Quatre rennes (deux jeunes mères avec leurs petits) paissent tranquillement dans la toundra nous approchons lentement et silencieusement jusqu'à une quinzaine de mètres. La végétation de la toundra est ici plus variée que dans le nord. Un renard passé loin devant nous en courant, il pars se cacher dans les rochers sur notre gauche puis il nous observe et lentement il s'approche de nous. Il viendra jusqu'à une dizaine de mètres. Il a un magnifique pelage banc, gris bien brillant.

Enfin un labbe se laisse approcher de très près.

14 heures retour au bateau départ au moteur puis un petit vent trois quart arrière, nous permets de hisser la grand voile et de tangoner le Yankee. Repas. A partir de 15 heures grand soleil.

Vers 19heures arrivée au port de Longyearbyen. C'est la fin de cet extraordinaire périple, et déjà je commence à penser qu'il me faudra revenir dans le Grand Nord à la saison des aurores boréales et puis aussi visiter le Groenland, l'Alaska, le Yukon...

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